OIF/ New York : rencontre francophone sur la lutte contre les violences faites aux enfants

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8 mai 2017

A la suite de la Résolution sur les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, adoptée par les Chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie lors du Sommet de Madagascar, la Représentation permanente de l’OIF auprès des Nations unies à New York a accueilli, le 27 avril 2017, une réunion d’information sur les stratégies de lutte contre les violences faites aux enfants. Des experts du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont été invités afin de discuter de cette thématique avec les représentants des Missions permanentes francophones, et de présenter les programmes phares de l’agence onusienne dans ce domaine.

Animée par Karima Bardaoui, Ministre Plénipotentiaire à la Mission permanente de la Tunisie, au titre du Groupe des Ambassadeurs francophones, la réunion a été une occasion de rappeler l’engagement fort de la Francophonie en faveur de l’éradication de toutes les formes de violences faites aux enfants. Patricia Herdt, Représentante permanente a.i de l’OIF auprès des Nations unies, a rappelé l’importance des actions de l’OIF dans le domaine de la protection des droits de l’enfant, en particulier la publication et la diffusion du guide « Entendre et accompagner l’enfant victime de violence », et le cours d’été international sur les droits de l’enfant, dont la sixième édition se tiendra en juin 2017 à l’université de Moncton.
Pour sa part, Dominique Hyde, directrice adjointe de la division des partenariats publics de l’UNICEF, s’est félicitée des relations de coopération avec l’OIF et a encouragé à renforcer la collaboration au bénéfice des enfants dans le contexte porteur de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Pour illustrer les programmes de l’UNICEF, les experts de la protection de l’enfance Joost Kooijmans et Karima Lahrach ont présenté l’approche multisectorielle que privilégie l’organisation et ont souligné l’importance de la prévention et de l’évaluation des programmes déployés sur le terrain. Les exposés ont mis en lumière les phénomènes de mariages d’enfants et de mutilations génitales féminines, pour lesquels des programmes conjoints UNICEF-FNUAP sont mis en place depuis 2008 dans plusieurs pays, contribuant ainsi à la réalisation de plusieurs Objectifs de Développement durable (égalité, éducation, santé).
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Manus De Barra, spécialiste en protection de l’enfance au sein du Bureau de la Représentation spéciale du Secrétaire général des Nations unies chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants, a traité la problématique du harcèlement en milieu scolaire dans ses différentes dimensions (brimades, propos intimidants, cyber-harcèlement,...) et a partagé les principales recommandations de la récente étude des Nations unies intitulée « Mettre fin au tourment : s’attaquer à l’intimidation de la cour de l’école à l’espace virtuel ».

Pour mettre l’accent sur l’importance des partenariats, les spécialistes ont présenté le « Partenariat mondial pour mettre fin à la violence contre les enfants », une plateforme visant à construire et renforcer la mobilisation pour éliminer toute forme de violence envers les enfants. Ce partenariat repose sur l’engagement des gouvernements (pays membres et pionniers) à travers une forte volonté politique qui conduit à l’adoption de lois et de plans d’action nationaux et l’affectation de ressources financières pour mettre fin aux violences.
Un autre exemple de coopération partagé lors de la discussion a été celui du Groupe des Amis des enfants pour les ODD. Asya Tsevatanova, représentante de la Mission permanente de la Bulgarie auprès des Nations unies, a rappelé que ce groupe est composé de 53 pays membres de l’ONU (dont 7 pays membres de l’OIF) et est co-présidé par la Bulgarie, le Luxembourg et le Panama. Il a pour objectifs de veiller à ce que les enfants ne soient pas laissés de côté dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et d’accélérer les efforts visant à améliorer la condition des enfants.

Selon plusieurs intervenants, un grand travail reste à faire au niveau sociétal et comportemental (parents, familles et communautés) à travers le dialogue et la sensibilisation afin de briser le silence, de rendre compte des actes de violences et de parvenir à y mettre fin.